GRIN1 qu’est-ce que c’est ?
Mutation du gène GRIN
Les chromosomes, vecteurs de toute la génétique, sont contenus dans le noyau des cellules de notre organisme. Les chromosomes sont constitués d’acide désoxyribonucléique (ADN) qui porte les gènes (20 000 environ). L’ensemble de ces informations constitue le code génétique.
Le gène est un morceau de cet ADN qui porte une information génétique particulière. Cette information code pour une protéine unique, ainsi en va-t-il du gène GRIN.
GRIN signifie Glutamate Receptor, Ionotropic, N-Méthyl D-Aspartate.
Les gènes GRIN codent pour les protéines qui forment le neurorécepteur ionotropique glutamatergique NMDA (N-Méthyl D-Aspartate).
Ce récepteur (NMDA) joue un rôle très important dans la communication entre les cellules cérébrales. Il agit comme un portail sous l’action du glutamate, un produit chimique du cerveau, qui permet et qui contrôle le passage d’ions du milieu intérieur vers la cellule, notamment les ions sodium (NA), potassium (K) et calcium (Ca). Ces mouvements ioniques créent des courants dans, et entre les cellules qui facilitent le passage des messages neuronaux. Cela est crucial pour que nous puissions penser, apprendre, nous souvenir et réagir aux stimuli de notre environnement.

Dans les troubles GRIN, le fonctionnement des cellules nerveuses et la communication entre les neurones sont altérés car les gènes GRIN qui contiennent les instructions sur la façon de construire un récepteur NMDA sont défectueux. Il suffit d’une mauvaise protéine GRIN pour obtenir un neurorécepteur dysfonctionnel. Si le récepteur NMDA ne fonctionne pas bien, les neurones ne peuvent plus assurer leur rôle et ne transmettent pas le bon signal. Fondamentalement, c’est ainsi que les gènes GRIN (et les mutations de ces gènes) ont un effet direct sur l’apprentissage et la mémoire.
Pour rendre les choses encore plus complexes, les altérations du récepteur peuvent conduire à différents types d’anomalie selon que la mutation modifie telle ou telle sous-unité composant le récepteur : soit le récepteur ne répond pas du tout ou mal et les flux ioniques sont grandement gênés ce qui entraîne une perte de fonctionnalité de la cellule (on parle alors de GRIN LOF : lost of fonction) soit ces altérations vont au contraire ouvrir totalement le portail et les flux ioniques ne sont plus contrôlés (on parle alors de GRIN GOF : Gain of function). Ceci explique le polymorphisme des atteintes du récepteur GRIN et leur classification : GRIN 1A, 1B, 2A, 2B, 3….. Même si les signes cliniques sont identiques chez les patients, les traitements proposés pourront avoir des effets opposés selon le type de GRIN : actif dans un cas, délétère dans d’autres. Pour ces raisons il est essentiel d’obtenir une analyse génétique approfondie permettant de classifier avec précision les types et sous-types de pathologie GRIN avant de décider de l’emploi de tel ou tel traitement chez les patients GRIN.


Donc...si le gène GRIN est altéré en raison de mutations génétiques, cela peut entraîner des dysfonctionnements du cerveau. Les personnes atteintes de ces mutations peuvent présenter des troubles neurologiques graves, tels que l'autisme, l'épilepsie, ou d'autres troubles qui affectent leur capacité à interagir avec le monde qui les entoure.